Aujourd'hui était un jour encore une fois bizarre. Non pas parce que ma mère venait de partir encore une fois en voyage, mais parce que le temps climatique ne cesse de changer au fil des heures... Cela va faire pratiquement deux jours que je suis cloîtrée chez moi, car dehors c'est abominable. Avant hier par exemple il faisait une chaleur sans fin. Et le lendemain, on se serait cru au Pôle Nord ! Tandis qu'aujourd'hui il ne fait que pleuvoir. D'ailleurs si ça continue tout New York va être sous les eaux ! Je regardais pour la énième fois l'eau qui dégoulinait sur la baie vitré de ma chambre. Inconsciemment je pensa à mon frère qui avait déménagé. Cela est même bizarre pour moi de dire "mon frère" car je ne l'ai pas beaucoup vu durant ma jeunesse. Nos chambres étaient à l'opposer et nous ne mangions presque jamais ensemble. Je sais qu'il ne m'apprécie guère, car je lui ai volé notre mère. Mais j'aimerais le connaitre. Même si je sais pertinemment que cela ne sera jamais possible. Quelqu'un frappa à ma porte et je vis ma cousine trempé dans l'entre bâillement de la porte. Je m'arracha à la contemplation des grêlons et je sauta dans les bras de cette dernière. Nous sommes toutes les deux proches au point que parfois on nous prend pour des soeurs.

Nous étions donc toutes les deux, ma cousine et moi. La musique résonnait dans toute la pièce tandis qu'elle me montrait les photos qu'elle avait faits lorsqu'elle était partie en vacances je ne sais plus où. Lorsque soudain la musique s'arrêta. Je me leva et je rebrancha la chaine-Hifi sans grand succès. Je fis sa trois fois. La quatrième fois je donna un violent coup dans l'enceinte qui finalement se remit à chanter pendant quelques secondes. Alors que j'allais une fois de plus régler son compte, la lampe grésilla et finit par s'éteindre complètement. Je respira profondément et je me rassis aux côtés de Suzanne. J'essayai de me résonner et de me dire que c'était une simple coupure de courant. La porte s'ouvrit brusquement et la servante affolée nous dit qu'il fallait se cacher, car dehors le temps était anormal. J'ouvris tout de même mon volet et là nous restâmes, ma cousine et moi bouche bée. Devant nous le ciel était noir d'encre et une étrange foudre bleu détruisait tout sur son passage.